Fukao Rikizo
De son vrai nom Rikizo Fukao, Rikizo est né dans la préfecture de Gunma (Japon) en 1946. Dès 1971, il s’installe à Paris puis à Genève où il débute la peinture en parallèle de son emploi de chef programmeur à l’Organisation Internationale du Travail. A partir de 1975, de nombreuses expositions personnelles lui sont consacrées dans de grandes villes européennes telles que Paris, Genève, Copenhague, Madrid et Luxembourg. Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses collections institutionnelles notamment celles du Musée d’Annecy ou du British Museum (Londres). Depuis 2012, le peintre partage sa vie entre Kyoto et Paris.
Par la répétition d’un processus de création et de gestes maîtrisés appliqués à la matière, Rikizo réalise une peinture abstraite et sérielle, dont le langage se compose de formes géométriques rouges découpées sur des fonds noirs. Les motifs qu’il reprend et décline inlassablement semblent tour à tour renvoyer à différentes formes de traditions japonaises : la calligraphie et l’écriture des idéogrammes (shodô) et l’art du papier plié (origami), éminemment graphique, capable de donner naissance à des compositions complexes qui concentrent en elles toute la dualité de l’ombre et de la lumière, du visible et de l’invisible.
Cette grammaire élémentaire, qui semble se reproduire à l’infini, révèle sur chaque toile la différence dans la répétition. Le rouge et le noir ne sont jamais tout à fait les mêmes. A mesure que la lumière passe sur la toile, rasante ou frontale, des ombres se forment, d’autres se dissipent. Et tandis que la matière peinte révèle ses contrastes – entre brillance et matité, entre luminosité et obscurité – l’artiste déploie les nuances et la mise en résonance unique du rouge et du noir.