Naoya EGAWA

Vernissage : le jeudi 5 octobre à partir de 18 heures – en présence de l’artiste

La Galerie Taménaga est heureuse de présenter la toute première exposition personnelle en France dédiée à l’artiste japonais Naoya Egawa (né en 1988). Formé à l’Université d’Art et de Design de Kyoto sous la tutelle éclairée de son maître, Takehiko Sugawara, le talent d’Egawa lui a valu récemment d’être parmi les lauréats de la prestigieuse édition du Grand Prix du Musée Royal d’Ueno de Tokyo, ainsi que du Prix Nihonga décerné par le Yamatane Museum of Art de Tokyo.

Pour Egawa, la nature transcende son rôle de simple décor pour revêtir une dimension sacrée. Elle est une invitation perpétuelle à l’acte de peindre, une source inépuisable de formes. Tel un explorateur en quête de nouveaux horizons, l’artiste s’éloigne de son atelier, fasciné par les majestueuses montagnes et les forêts denses qui l’entourent. Dans sa peinture, la nature devient une porte ouverte vers l’introspection, révélant les émotions intimes qu’il ressent en sa présence. Virtuose de la lumière et de l’atmosphère, il parvient à figer des visions baignées d’une aura éthérée, des paysages enveloppés dans un silence profond, où les étendues d’eau s’étirent comme des toiles vierges et où la neige couvre chaque recoin avec une tendre douceur. Ses œuvres se transforment en poèmes visuels, en chants silencieux de la nature, nous invitant à explorer en profondeur notre propre essence.

Affilié au courant Nihonga, Egawa fait preuve d’une maîtrise exceptionnelle dans le déploiement d’une technique extrêmement complexe. Inspiré par l’art de la gravure sur bois, une analogie qu’il affectionne, il utilise une méthode de superposition devenue emblématique de son style. En appliquant avec minutie des couches successives de peinture, il travaille méticuleusement du fond vers le premier plan, créant ainsi une perspective d’une netteté exceptionnelle qui confère une profondeur envoûtante à ses paysages. De plus, sa capacité magistrale à saisir les effets atmosphériques le positionne au même niveau que les grands maîtres japonais à l’instar de Yokoyama Taikan (1868-1958).